Auguste dans les pas d'Hercule

Auguste dans les pas d'Hercule

Les auteurs antiques, depuis Hécatée de Milet et Strabon jusqu’à Pline l’Ancien et Etienne de Byzance évoquent le port et parfois même le temple dédié à Hercule. 

Bien que celui-ci reste difficile à localiser, il n’est pas anodin que le Trophée des Alpes ait été construit au-dessus de Monaco, l’antique Portus Herculis Monoeci. 

Auguste s’inscrivait ainsi à la suite du héros mythique, le dépassant même en soumettant des peuples particulièrement hostiles.

Dans la mythologie des 12 travaux d’Hercule, le 10ème le mène vers Gades (Cadix) pour y chercher les bœufs de Géryon, en longeant la côte méditerranéenne. Il y affronte des populations hostiles qu’il ne soumet pas mais il ouvre néanmoins une voie qui deviendra la voie Domitienne à partir de 118 avant notre ère, sous l’action du général et consul Cnaeus Domitius Ahenobarbus. 

Venant à bout des derniers peuples alpins résistant à Rome, Auguste triomphe ainsi là où Hercule avait échoué. 

Dès cette époque, les poètes ont comparé Auguste au héros mythique, Virgile suggérant même sa supériorité ! Par sa victoire, il instaurait la paix romaine, Pax Augusta puis Pax Romana. 

Si d’autres monuments célèbrent ses victoires et son action, Le Trophée marque une étape importante dans la sacralisation d’Auguste par l’émergence d’une idéologie triomphale. Les dieux avaient voulu sa victoire, sa place était parmi eux. Mais aucun élément ne permet de supposer qu’un culte lui ait été rendu au Trophée.